Que ce soit au niveau de notre santé tout entière qu’au niveau des troubles intestinaux chroniques, le microbiote intestinal offre aujourd’hui des nouvelles perspectives à la recherche médicale et à la prise en charge de nombreuses pathologies. Et il était temps ! En effet, de nombreuses personnes en France sont touchées régulièrement par des symptômes digestifs. D’après le sondage réalisé par l’Ifop pour The Serious Gut, on estime qu’un Français sur deux est concerné.
Jusqu’à maintenant, les thérapeutiques médicamenteuses tournaient autour de la cause et prenaient en charge les conséquences, en combattant les symptômes un à un. Depuis plus d’une décennie, les travaux scientifiques se multiplient et l’étude approfondie des populations microbiennes résidant dans nos intestins est devenue un enjeu central. Notre santé serait donc synonyme de richesse et de diversité bactériennes !
Nous savons que la prospérité de cet écosystème est étroitement corrélée à la qualité de notre alimentation, elle-même dépendante de notre modèle agricole. Faudrait-il alors que nous cultivions la santé de notre environnement pour retrouver la nôtre ?
Je vous rassure, il existe des solutions pour travailler dès aujourd’hui sur la santé de votre microbiote et les difficultés que vous rencontrez.
Je ne vous parlerai pas dans cet article de prébiotiques, de probiotiques, de gingembre, de champignons (bien que prometteurs), de fibres, de cuisson, de crudivorisme, de gluten ni de vos parents qui vous ont certainement donné les clés pour que vous puissiez digérer plus facilement ceux qu’eux consomment dans leur régime alimentaire.
J’aborderai les autres facteurs qui de mon point de vue « bactériOstéo » participent à la santé de votre microbiote.
Notre abdomen détient son propre visage.
Comme le soleil nombril de notre galaxie, notre ventre se situe au centre de notre corps. Évoluant la plupart du temps emmitouflé, au chaud, derrière plusieurs épaisseurs, ce dernier est protégé des attaques du froid.
Bien que certains yeux, notamment ceux de Don Juan, sorcier mexicain de tradition Toltèque dans les ouvrages de Carlos Castaneda, seraient capables de percevoir le ventre comme un véritable soleil, orné de tentacules lumineuses jaillissant du nombril, il demeure à nos yeux, un astre ambigu.
Notre visage quant-à-lui, est découvert. Il se situe à l’extrémité supérieure de notre corps et en reste la partie la plus visible, celle que l’on présente au monde.
D’ailleurs, nous partageons nos émotions grâce à nos expressions faciales et à l’éventail hors norme de tout ce que l’on peut réaliser comme mimiques.
Mais nos émotions représentées au niveau de notre visage sont en réalité le témoin de ce qu’il se passe dans nos entrailles, au niveau des communautés d’organismes vivants présentes dans les organes de notre « système » ventre. Ce pôle bactérien constitue notre vérité intérieure, notre côté instinctif, dernier bastion résistant aux assauts de notre mental ! Nous vivons la plupart du temps en harmonie avec lui, en lui laissant la place qu’il mérite.
Néanmoins, nous pouvons aussi être tenter de le masquer, de l’isoler, d’y rajouter stratégiquement une épaisseur, en décidant par exemple de faire un sourire afin de dissimuler notre déception. Nous pouvons également le réprimer en adoptant une posture plus adéquate vis-à-vis de notre filtre mental. Notre ventre, lui, ne ment jamais. Alors en poussant à l’extrême notre personnalité « cérébrale », nous nous déconnectons de cette vérité intrinsèque qui nous habite. Je pense que c’est au cœur parfois de cette ambivalence qu’émergent certains troubles digestifs.
Et que cette dualité entre ce que nous ressentons, notre vérité, et ce que nous en montrons peut parfois laisser des empreintes, ou des tensions en cette vie intérieure qu’il faudra un jour libérer.
Lorsque les contraintes diminuent, et que la liberté s’empare de toi, par exemple lors de ton dernier voyage, oou tout simplement lorsque tu es en télétravail, peut-être as-tu remarqué que les symptômes étaient beaucoup mieux supportés.
➜ Vider son mental quotidiennement reste une solution de premier choix !
Nos 2 cerveaux, connexion à notre environnement.
Le cerveau est le centre nerveux de l’organisme. Grâce aux nerfs, il est connecté à l’ensemble de notre corps. Cet ensemble nous procure la motricité inhérente à nos déplacements au travers du lien volonté-motricité.
Antenne dirigée vers l’extérieur, il nous connecte également à notre environnement par l’intermédiaire de nos 5 sens.
Mais notre connexion au monde, et particulièrement à la terre s’effectue aussi par notre alimentation. Nos fruits et nos légumes se sont développés directement dans la terre, ou en tout cas au contact des 5 éléments.
Ce sont ces informations que l’on va offrir à notre cerveau intestinal à chacun de nos repas et qui vont venir alimenter notre « richesse » intérieure. Cette connexion à notre environnement par l’intermédiaire de nos entrailles est fondamentale à la fois pour notre santé physique et aussi émotionnelle.
Cependant, notre place souvent citadine éloignée des forêts, des champs et des potagers, et notre manque d’emprise concrète sur la qualité de notre alimentation empêchent notre vie microscopique de prendre son bain régulier d’informations. Je pense que cela peut renforcer les cris douloureux de notre microbiote qui témoignent alors de cette déconnexion.
➜ Pourquoi ne pas visualiser la nature qui se trouve dans votre assiette ? Prendre un instant « méditatif » lorsque vous réalisez vos courses, que vous cuisinez vos aliments ou que vous vous mettiez à table en pratiquant la visualisation positive autour de la vie de vos aliments. Elle alimentera votre cerveau intestinal en informations, apaisera vos peurs inconscientes et participera au conditionnement de votre microbiote à la tâche qui l’attend.
Au programme de notre digestion il y aura donc, avec l’appui de notre microbiote, une infinité de réactions chimiques. Certaines d’entre-elles aboutiront à la fabrication d’hormones du bonheur et de la motivation. Mais aussi et surtout à l’assimilation des nutriments. Nous allons absorber de l’énergie pour augmenter la nôtre afin de faire tourner l’ensemble des fonctions du corps, notre métabolisme.
Tout ceci est rendu possible par notre organe microbiotique. Il est doté de millions de gènes microbiens. Ces derniers vont coder pour une multitude de fonctions de notre organisme.
Partie centrale de notre immunité ces bactéries gardiennes du « sanctuaire » de notre alimentation vont également offrir à l’ensemble de notre corps un bouclier ultraperformant contre les agressions externes.
Les recherches se poursuivent et cet organe n’a pas fini de nous surprendre. Ces 2000 familles présentes dans notre microbiote et qui réalisent notre bonne digestion reflètent finalement notre santé tout entière, que ce soit au niveau de notre immunité, de notre peau ou de notre système nerveux.
Jusqu’où s’inscrira-t-il en nous, et dans notre personnalité ?
Et surtout, comment apprendre à vivre au diapason, en « SYNTONI » avec lui ?
➜GUIDE DIGESTION – Méthode SYNTONI
Le ventre, clé de la relation homme-environnement ?
Notre conscience s’est élevée au-delà de notre cerveau intestinal, mais il n’en demeure pas moins que cette dernière en reste fortement influencée.
Alors, il devient fondamental pour nous, humains, d’investir dans la santé de nos sols, dans la protection de notre environnement et dans le développement d’une agriculture « douce » et raisonnée.
En faisant émerger un nouveau monde agricole il est sûr que nous en récolterons un jour la sève à l’intérieur de nous, les bonnes familles microbiennes s’en chargeront. Ce sont elles qui nous donneront le luxe de nous épanouir, ou non, tous ensemble dans cet environnement qui est le nôtre. Tout simplement car ces bactéries intestinales sont le lien qui nous unit de l’intérieur avec nos semblables, mais aussi avec la totalité du règne animal et avec notre environnement.
Pourraient-elles, alors, nous montrer le chemin afin de retrouver l’unité entre nous et notre environnement ?
Ayant pour certaines d’entre elles la possibilité de voyager de planète en planète en résistant à des conditions extrêmes, ne pourraient-elles pas être au centre de la vie et la grande espèce de l’évolution ?
Les bactéries ne seraient-elles pas finalement la clé, la solution de l’équation Homme – Environnement ?